Mardi, 21 février 2023

Une alimentation plus durable et plus saine au sein des institutions de santé et sociales

Les députés neuchâtelois ont accepté mardi une motion demandant une alimentation plus durable et réduite en produits carnés dans les institutions du canton.

L’alimentation est une des clés d’une vie plus saine, mais également un levier important vers une réduction durable de l’empreinte carbone de notre société.

 

La motion déposée par la députée Magali Brêchet vise à établir un plan d’action afin de réduire l’impact sur l’environnement et d’améliorer la santé de la population neuchâteloise via l’alimentation dans les institutions de santé et du social subventionnées par l’État ou qui travaillent en partenariat avec l’État.

 

La motion demandait une réflexion sur une alimentation plus durable et diminuée en produits carnés.

 

Le réchauffement climatique n’est plus à démontrer, même aux plus sceptiques. Il est temps de prendre des mesures efficaces sans être dans l’extrême. Les mesures devront allier prise de conscience écologique et valorisation du travail des paysans et éleveurs du canton afin de favoriser une économie circulaire et locale.

 

Les Suisses consomment en moyenne 51 kg de viande par personne, c’est trop pour la santé humaine et celle de la planète. Une partie de la population réduit déjà sa consommation de viande et est consciente de cette problématique. Il est temps que les institutions du canton au sens large suivent cette voie et soient exemplaires.

 

La réduction de la consommation de viande ne peut qu’être bénéfique pour la santé de toutes et tous. La consommation, en quantité trop grande, de produits carnés accentue le risque de maladies cardio-vasculaires, de cancers ou encore d’obésité. La Société suisse de nutrition (SSN) recommande d’ailleurs de limiter la consommation de viande à trois fois par semaine.

 

Pour les cantines scolaires ainsi que les crèches, les enfants et les jeunes doivent être sensibilisés dès leur plus jeune âge à ce nouveau mode de consommation plus responsable et durable et meilleur pour la santé. La plupart des institutions font déjà des efforts dans ce sens, mais ceux-ci sont encore trop timides. Les autorités doivent leur donner l’impulsion nécessaire et une ligne de conduite à adopter.

 

La consommation de viande issue des producteurs locaux ne pourra qu’améliorer l’économie circulaire cantonale et ainsi valoriser les produits régionaux. Le canton compte d’excellents artisans.

 

Ce plan d’action doit permettre aussi de faire des économies dans les finances cantonales, sachant que la viande est souvent plus onéreuse qu’une alternative non carnée.