Mardi, 15 janvier 2019

Neuchâtel : enfin une stratégie de mobilité et d’urbanisme ?

Notre chef-lieu doit se doter d'une stratégie et panification en matière de mobilité et de développement territorial : c'est ce que demande une motion à l'attention du Conseil communal.

Par Mauro Moruzzi, député au Conseil général de la Ville de Neuchâtel

 

A Neuchâtel, on fait des études. On discute, crée de temps en temps un bout de piste cyclable, passe à trente à l’heure à un autre endroit. On vote un crédit pour installer un rond-point, teste un sens interdit depuis une dizaine d’année au Crêt-Taconnet. On fait des rapports, pour demander 100'000.- par ici, deux millions par là.

 

Le Conseil général souhaite que cela change : sans opposition ni débat, il a adopté une motion du groupe Vert’libéraux/PDC demandant à l’exécutif de lui fournir une stratégie et une planification, dignes de ce nom, en matière de mobilité et de développement territorial à l’horizon 2030, voire au-delà.

 

Notre ville a-t-elle vocation de ressembler à Copenhague, avec un peu plus de pentes à gravir ? La priorité est au trafic cycliste et piétonnier : les infrastructures y ont été développées pour encourager la mobilité douce.

 

Ou suivrons-nous l’exemple de Pontevedra, en Espagne, qui a carrément décidé de bannir l’essentiel du trafic automobile de son centre-ville ? Les émanations de CO2 y ont été réduites de moitié, les gens se sont réappropriés les rues et font le 90% de leurs courses dans des petits commerces de proximité.

 

Bien d’autres villes encore se sont donné les moyens de se projeter dans le 21ème siècle, en mettant en œuvre, souvent de manière très rapide, leur vision, orientée vers la mobilité douce et une gestion durable de l’énergie et de l’environnement.

 

N’ayons pas peur d’être audacieux, et cessons de bricoler : Neuchâtel a tout pour devenir une ville modèle en la matière, pour autant qu’elle sache où elle veut aller, et qu’elle agisse avec conviction pour atteindre ses objectifs.

 

L’horizon 2030 est celui que s’est donné le Canton pour concevoir sa mobilité : la Ville doit jouer un rôle un rôle moteur – mais un moteur à propulsion durable - dans ce cadre.